Rest/e
Dublin Core
Titre
Rest/e
Créateur
Azilys Tanneau
Éditeur
Julie Valero
Public visé
private
Date
2023
Type
Pièce de théâtre
Format
Texte publié aux éditions Lansmann
Description
La pièce a été écrite dans le cadre d'une commande du Festival Les contemporaines de Lille en mai 2022.
Langue
Français
Résumé
Après le suicide de sa fille, une mère décide de s’adresser à la fondation Osiris qui propose une reconstitution (la fille « reconstituée ») des êtres disparus, à partir d’un programme d’IA nourri par les données personnelles que la famille souhaite transmettre. Plusieurs versions sont proposées selon les options choisies et plus la quantité de données est importante, plus la reconstitution est proche du réel. Les commanditaires entrent en contact avec les êtres « reconstitués » à travers des lunettes de réalité virtuelle.
La mère décide donc de consacrer toutes ses économies à la reconstitution de sa fille, tandis que le père se refuse à annuler l’abonnement téléphonique de celle-ci pour pouvoir continuer à lui laisser des messages. Chacun trouve ainsi un moyen (médiatique) d’entrer en contact avec leur fille disparue. Le fils, frère jumeau de la disparue, se rebelle contre l’initiative de sa mère et tente de ramener ses parents à la réalité, c’est-à-dire à lui, seul enfant encore en vie. Lors de la rencontre finale entre les trois membres de la famille et la fille reconstituée, le frère provoque volontairement la reconstitution qui se met à se répéter pour révéler qu’elle n’est que « lignes de code ». S’adressant à sa sœur virtuelle, il livre aussi ce qu’il traverse depuis sa mort et l’inattention de ses parents à son égard. La rencontre se termine par son départ, son père essayant de le rattraper et sa mère restant à côté de sa restitution (mais les dernières répliques laissent imaginer que la mère a entendu les reproches adressés par son fils et qu’elle prend conscience peu à peu du fait que la fille « reconstituée » n’est pas une solution).
La mère décide donc de consacrer toutes ses économies à la reconstitution de sa fille, tandis que le père se refuse à annuler l’abonnement téléphonique de celle-ci pour pouvoir continuer à lui laisser des messages. Chacun trouve ainsi un moyen (médiatique) d’entrer en contact avec leur fille disparue. Le fils, frère jumeau de la disparue, se rebelle contre l’initiative de sa mère et tente de ramener ses parents à la réalité, c’est-à-dire à lui, seul enfant encore en vie. Lors de la rencontre finale entre les trois membres de la famille et la fille reconstituée, le frère provoque volontairement la reconstitution qui se met à se répéter pour révéler qu’elle n’est que « lignes de code ». S’adressant à sa sœur virtuelle, il livre aussi ce qu’il traverse depuis sa mort et l’inattention de ses parents à son égard. La rencontre se termine par son départ, son père essayant de le rattraper et sa mère restant à côté de sa restitution (mais les dernières répliques laissent imaginer que la mère a entendu les reproches adressés par son fils et qu’elle prend conscience peu à peu du fait que la fille « reconstituée » n’est pas une solution).
Text Item Type Metadata
Texte
La structure de la pièce est divisée en 4 grandes parties représentant les étapes du deuil : I. Déni, II. Colère, III. Marchandage, IV. Deuil du deuil. Chacune de ces 4 parties est subdivisée en scènes numérotées (13 scènes en tout, numérotées de 1 à 13 sur toute la pièce).
Les scènes sont constituées de dialogues plutôt naturalistes entre les personnages, accompagnés de didascalies. La fable est souvent interrompue par des médias divers :
- Scène 6, durant laquelle la publicité pour Osiris s’intègre au dialogue
- Scène 10, durant laquelle défilent les messages téléphoniques laissés par le père à sa fille
- Scène 12, durant laquelle la voix de la Fille reconstituée répond à l’encadrant à la place de la mère, censée être face à lui
La question des données et de leur protection occupe une place importante dans la pièce. Comme dans d'autres pièces traitant de ce sujet, on retrouve la représentation de postures dualistes : la mère, dans le déni, veut croire à la "fille reconstituée", tandis que le père et le fils sont totalement opposés à cette idée. Cette opposition ainsi que l'insuffisance de la reconstitution se donnent à voir dans la représentation des dialogues hommes-machine : répétition systématique des mêmes blagues, capacité à réaliser des calculs hors de portée de l'esprit humain, imitation des émotions peu vraisemblable, etc.
Les scènes sont constituées de dialogues plutôt naturalistes entre les personnages, accompagnés de didascalies. La fable est souvent interrompue par des médias divers :
- Scène 6, durant laquelle la publicité pour Osiris s’intègre au dialogue
- Scène 10, durant laquelle défilent les messages téléphoniques laissés par le père à sa fille
- Scène 12, durant laquelle la voix de la Fille reconstituée répond à l’encadrant à la place de la mère, censée être face à lui
La question des données et de leur protection occupe une place importante dans la pièce. Comme dans d'autres pièces traitant de ce sujet, on retrouve la représentation de postures dualistes : la mère, dans le déni, veut croire à la "fille reconstituée", tandis que le père et le fils sont totalement opposés à cette idée. Cette opposition ainsi que l'insuffisance de la reconstitution se donnent à voir dans la représentation des dialogues hommes-machine : répétition systématique des mêmes blagues, capacité à réaliser des calculs hors de portée de l'esprit humain, imitation des émotions peu vraisemblable, etc.
Citer ce document
Azilys Tanneau, “Rest/e,” Archives plurielles de la Scène, consulté le 2 juin 2025, http://archives-plurielles.elan-numerique.fr/items/show/1314.